L'appartenance, une implication sociale
(état de veille, épisode 11)
Pourquoi parler de co-dépendances ?
Pour sortir de cette opposition rassurante, mais inexacte entre les « dépendants » et les gens « libres ». Comme Albert Memmi l’a si bien montré, nous sommes tous engagés dans des relations de dépendance et nous sommes tous pourvoyeurs. L’angoisse du « vide intérieur », nous étreint tous. Et tous nous cherchons à la combler, pour nous-même (c’est notre côté « dépendant »), pour les autres (c’est notre côté « pourvoyeur »).
Dépendance à des personnes, des valeurs, des besoins, des objets … Tout est possible, sauf de se libérer totalement de la dépendance.
Ce qui est manipulateur, c’est de croire, ou de donner à croire, qu’il est possible de le faire une fois pour toutes, par un chemin thérapeutique ou spirituel. Il n’y a pas de colonne de « bons », non-dépendants, non-co-dépendants et une autre de « mauvais » dépendants et co-dépendants.
Nous sommes tous sur le même bateau.
Nous pouvons simplement nous donner le temps et les moyens de regarder ce qu’il en est, ce que nous en faisons, dans notre propre vie. La liberté que nous pouvons prendre, c’est celle de choisir de garder ou de changer nos dépendances. Il est hors de notre portée, de nous en débarrasser.
L'appartenance et la dépendance
(état de veille, conférence)
Comment passer du "je" au "nous" ?
À la verticale, c'est l'inscription dans un arbre généalogique.
À l'horizontale, c'est l'engagement, la réciprocité et la solidarité.
Mais alors comment distinguer l'appartenance de la dépendance avec laquelle elle est souvent confondue ?