(l’) ABSOLU
Idéal, Perfection, Sainteté
Potions magiques ou poisons mortels ?
Le quotidien serait-il une menace de banal, d’ennuyeux, de tiède ? Le modèle proposé, celui de Prudence-Petit-Pas ?
Par chance, il y a les ressources de nos héros et héroines qui n’ont peur, eux, ni de la solitude, ni de la mort, ni de la maladie, ni des jugements : dernier, social ou familial. Ni, surtout, peur de la liberté.
À quel moment la séduction des modèles prêt-à-vivre m’a-t-elle fait sacrifier ma liberté ?
Quelles peurs ai-je voulu éviter de sentir en relevant des défis ?
Comme voyageur, ai-je préféré une errance de randonneur, assortie d’erreurs ? Ou bien, grâce au GPS, ai-je fait le choix de la performance, tyrannie commune aux trois personnages exemplaires : l’idéaliste, le parfait, ou le saint ?
L’exigence est ce qui nous tire vers le haut et nous évite de ronronner dans «métro-boulot-dodo». Comment réhabiliter l’ambition légitime de privilégier les vertus de la curiosité à celles de la nonchalance résignée, de la pensée unique, et d’autres substances soporifiques ?
Place aux élans, au dynamisme de projets innovants et aux coups de coeur un peu fous, tant qu’ils sont le fruit de notre gourmandise !
Le ver dans la pomme, ce sont nos peurs. Peur de la faute qui imposerait la sainteté, peur de l’erreur qui pousse à la perfection, peur du prosaïque qui condamne à l’impératif de l’idéal.
Dans ces trois choix, peurs de l’humain - vulnérable et critiquable.
Dans ces trois parcours, dangers de la dictature et de ses tortures, ou de l’utopie et de ses chimères.
Discipline, oui, sans sévérité;
frustration, oui, sans privation;
quête d’absolu, oui, sans déni de notre vie bien réelle.
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