(avec) Aliette de Panafieu




AUTONOMIE
Comme épreuve de séparation




Long est le chemin entre la dépendance nécessaire aux débuts de la vie et la capacité d’identifier ce qui me fait oui, de détecter ce qui me fait non et de le respecter.

Chemin semé d’embûches, fait d’erreurs, de prises de risque, de transgressions, de déloyautés, de désillusions…

Être autonome, c’est accepter la culpabilité de ne pas pouvoir ou la honte de ne pas savoir.

C’est relever un défi mais librement.

C’est prendre soin de mes ressources, ne pas multiplier les exigences vis à vis de moi-même sous prétexte de conformité ou de rivalité.
Enfant, être autonome c’est dire non à des sollicitations qui menaceraient mon intégrité. Ce n’est pas être précoce mais solide et capable de confiance en soi.

Adulte, c’est refuser une action ou une appartenance qui ne seraient pas compatibles avec mes valeurs.

Toute la vie, c’est faire preuve de discernement, de conviction et de faculté d’adaptation.

Le contraire de cette vertu, c’est la porosité, la peur de déplaire, l’urgence d’être approuvé, le manque de frontières étanches ou de repères personnels.

Être autonome c’est d’abord exprimer ses besoins et insister pour qu’ils soient pris en compte.





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