(avec) Aliette de Panafieu




CRISE
Résilience ou résistance ?


Ni conflit, qui est moment de déséquilibre susceptible de menacer la relation ou au contraire de la renforcer;
Ni problème, qui suppose de trouver une solution pragmatique;
Ni désaccord, qui est rencontre de points de vue différents, assortis ou non de débats, de négociations ou de plaisir.

Les crises peuvent être des ...
crises programmées comme
« passage obligé » : 3 ans, adolescence, retraite…

crises propres à chacun, qui disent la conviction de leur fonction vitale, le courage de prendre des risques et l’originalité du parcours : rompre des fiançailles, sortir d’une secte, mettre fin à une amitié, affronter un procès, se remettre d’un accident ou d’un traumatisme, ...

crises au quotidien, toutes ces multiples occasions d’accepter ou de refuser ce que nous ne pouvons pas contrôler : indiscipline des élèves, bazar dans la salle de bain, changement d’horaires, retard de train...
La crise éprouve notre capacité à supporter le désordre et à traverser la tempête, avec les inquiétudes qui l’accompagnent.
Elle ravive notre premier réflexe : résister au changement. C’est parfois un désir mais le plus souvent un besoin : celui de nous éviter les écueils de la fixité, du statu quo ou du confort.

La crise, oui, est toujours associée à tension, ambivalence, peur de rupture et risque d’escalade.
Selon le contexte, il est nécessaire ou urgent de rappeler le cadre, de ménager une place pour la parole et l’expression des émotions, d’accepter l’intervention d’un tiers et, surtout, de permettre à chacun une sortie honorable.
Le risque serait de faire de notre vie une crise perpétuelle, comme un mode de fonctionnement par défaut qui organiserait nos relations.

Puissions-nous trouver dans nos mésaventures et nos rencontres l’occasion de surprises, d’émotions, de confrontations, et de nécessaires réorganisations !A tout moment j’ai le choix de refuser les turbulences de ma vie ou d’accepter d’en faire une opportunité de transformation, voire de renaissance.