(avec) Aliette de Panafieu




DISCERNEMENT
La permission de penser par soi-même


Ni QI, ni jugement de valeur, ni seulement bon sens, il est notre capacité à avoir de la jugeote.

C’est alors l’intelligence au sens où elle est faculté d’adaptation au monde, aux autres, aux circonstances de la vie.

Discipline d’observer, apprécier, comparer, jauger.

Travail, surtout, de nous alléger de la pensée unique, des idées toutes faites, des clichés, de toutes les formes de paresse qui font le lit de l’aveuglement, de l’adhésion à des principes / à des croyances / à des illusions.
Il se doit d’être sévère quand il soumet la réalité à l’épreuve des filtres tels que préceptes, maximes, aphorismes, lieux communs. Autant d’alibis pour penser en rond et justifier notre passivité.
Le discernement suppose de nous libérer de ces multiples prisons.
Il suppose aussi le passage par le doute : le deuil de vérités et d’évidences, la remise en question des preuves reçues en héritage.
Douter pour explorer, enquêter, apprendre, afin de changer de point de vue et, le cas échéant, de modifier notre cadre de référence.
Un obstacle à ce sens critique serait la confusion entre convictions, moteurs pour l’action, et certitudes, poisons de l’esprit.
La conviction est tremplin pour l’élan alors que la certitude risque d’enfermer dans la rigidité.

Faire preuve de perspicacité, rester en état d’alerte, en éveil.

Réfléchir, distinguer, démêler, afin de découvrir.