(avec) Aliette de Panafieu




ERREUR (≠ FAUTE)
Les accrocs dans le tissu de la vie


Je me trompe de prénom, de métro, de clé, je trébuche, j’oublie de rappeler mon ami·e, je bouscule un piéton, je perds mon sac : je commets des erreurs et je les regrette.

J’ignore mon voisin, je ne lui réponds pas, je me moque de ma petite sœur, je manque d’égard à un voyageur dans le bus, j’exprime un jugement pour disqualifier un·e collègue: je suis en faute et je peux reconnaitre mes torts.

Les erreurs
parce que je suis humain·e.

Les fautes
quand je manque de respect.



Oui, humain·e dans le flux du quotidien : je fais une gaffe, je commets une maladresse, je manque d’attention ou de rigueur.

Je me trompe parce que j’ai tenté, pris des risques, osé sortir de ma zone de confort; et donc, parfois, je rate.
Par négligence, paresse, volonté de contrôler ou d’avoir raison, plaisir de frauder ou de bluffer, je « faute ».
Depuis le ton de la voix teinté de mépris, l’infraction peut être « banale»,  jusqu’au délit  ou au crime jugés, eux, devant un tribunal.

Les erreurs sont le prix à payer pour apprendre et grandir :  je célèbre alors ma curiosité.

Les fautes sont  l’indication des difficultés dans la construction de notre humanité.