HONTE(≠ CULPABILITÉ)
Ni oser, ni parler, ni s’envoler
On la trouve en priorité chez la victime, humiliée. Elle est chez le témoin par identification souvent lui-même blessé de voir, d’entendre, d’être ainsi pris à parti, démuni, apeuré à l’idée des conséquences possibles de la moindre intervention, honteux de se trouver inhibé.
Attention à bien distinguer honte et culpabilité ! Culpabilité de ne pas agir, verbe d’action. Honte de disparaître, verbe d’état.
Or dans ces situations, il est plus important de se faire exister (gestes, regards, empathie) que d’agir (parler, interrompre, expliquer).
Car le risque de vouloir être efficace est souvent mitoyen de cette forme d’opération de sauvetage.
Attention à bien distinguer honte et culpabilité ! Culpabilité de ne pas agir, verbe d’action. Honte de disparaître, verbe d’état.
Or dans ces situations, il est plus important de se faire exister (gestes, regards, empathie) que d’agir (parler, interrompre, expliquer).
Car le risque de vouloir être efficace est souvent mitoyen de cette forme d’opération de sauvetage.
Tout est affaire de contexte, d’appréciation personnelle et de stratégie adaptée. Il n’empêche, la honte rôde comme un sort jeté sur notre capacité à sentir, penser ou prendre une initiative, comme une condamnation.
Au moment où nous recevons une confidence, qu’est-ce qui nous fait nous sentir pris en otage ? Mal à l’aise ? Voyeur ?
Sommes-nous alors comme « obligés » d’entendre une violence subie par l’autre sans nous donner la permission de réagir, de mettre un terme à l’horreur et à la passivité à la fois ?
Notre sentiment de culpabilité témoignerait-il de notre implication ?
Notre soulagement à ne pas vivre une telle torture pourrait-il expliquer notre choix de nous taire ?
Au moment où nous recevons une confidence, qu’est-ce qui nous fait nous sentir pris en otage ? Mal à l’aise ? Voyeur ?
Sommes-nous alors comme « obligés » d’entendre une violence subie par l’autre sans nous donner la permission de réagir, de mettre un terme à l’horreur et à la passivité à la fois ?
Notre sentiment de culpabilité témoignerait-il de notre implication ?
Notre soulagement à ne pas vivre une telle torture pourrait-il expliquer notre choix de nous taire ?