(avec) Aliette de Panafieu




INTIMITÉ
À l’opposé de la transparence


Oscillation entre désir de montrer et besoin de cacher.

Conflit entre plaisir de faire confiance et nécessité de rester vigilant·e.

Alternance entre parole et silence. Dire ou… non.

Choix entre se confier coeur à coeur ou garder pour soi.

Urgence de tracer des frontières et de les nommer.

Importance de respecter et de faire respecter les territoires ainsi délimités.

Impératif de distinguer privé et public avec d’autant plus d’insistance que les médias et internet en jouent comme de clôtures mobiles.

Dans notre univers, la loi protège nos « biens »; la pudeur, elle, protège notre identité, notre intégrité, l’obligation vitale de dire « je », toujours associée à la liberté de dire « non ».
Deuil de croyances
telles que :

- la transparence comme outil de communication idéale,

- le « tout dire » comme gage d’amour,

- l’amour comme susceptible d’effacer les limites et de justifier l’obligation de parler ou de tout entendre.

Enfant, ai-je eu la liberté de me taire qui garantit celle de fermer ma porte et de sentir ce qui m’est « personnel »?

C’est dans le contexte familial qu’il est plus délicat de faire la part entre « aimer » (assorti de rêve de fusion) et « respecter » (accompagné d’impératifs de séparation).

L’intimité : « c’est moi qui sais pour moi ! ».