(avec) Aliette de Panafieu




JALOUSIE (≠ ENVIE)
Ou la perte du paradis


Oui, un paradis dont je rêvais qu’il fût éternel...

Jalousie et envie, deux blessures à distinguer et à cicatriser afin de transformer ces épreuves en rites d’initiation.

Dans le premier cas, j’ai eu et je n’ai plus, ou j’ai peur de ne plus avoir.

Dans le second, je n’ai pas eu et je crains de n’avoir jamais.

Dans la jalousie  :
pourquoi plus moi  ?

Dans l’envie  :
pourquoi jamais moi  ?

La jalousie me rappelle que la vie est un processus de perte.

L’envie me signifie que les comparaisons sont des pièges et les attentes d’abord des risques de dépendance.

C’est le franchissement de ces deux obstacles qui me permet d’accéder au désir, c’est-à -dire à la curiosité, au mouvement générateur d’énergie, à «  l’appel du grand large  », à l’élan vers l’autre comme frère, ami ou amant.

L’autre n’est plus prétexte à faire la guerre mais occasion de découvrir.