(avec) Aliette de Panafieu




PRIVER
User ou abuser de son pouvoir


Dans un contexte d’éducation ou sous ce prétexte,

C’est retirer injustement ou arbitrairement à quelqu’un un droit ou l’accès à la satisfaction de ses besoins.
C’est le principe des violences éducatives ordinaires « pour son bien » « pour lui apprendre le bien/le mal, la discipline, la politesse »
C’est retirer à l’enfant attention, regard, parole, câlins, cadeaux, distractions, plaisirs, récompenses promises...

C’est considérer comme légitime de le punir. Pour ses erreurs, ses fautes, ses retards, ses manquements, il sera privé de dessert, de film, de vacances chez mamie, de piscine avec ses cousins, d’invitation chez un copain, d’argent de poche, de danse...

C’est une manière immédiate d’affirmer son pouvoir sur l’autre et un outil malheureusement efficace de le contrôler :
« tu es sous mon emprise »

Selon quels critères donner ou non, donner puis reprendre, interdire ou autoriser, satisfaire ou limiter ? Quelles sont les frontières entre légitime autorité et autoritarisme discutable ?

Priver, c’est souvent tenter d’obtenir en manipulant.     
Priver, c’est extorquer obéissance, silence, sujétion.              
C’est-à-dire contrôler.

Frustrer
=
ne pas satisfaire
un désir


Refuser
=
ne pas satisfaire
une demande


Priver
=
ne pas respecter
un besoin,
afin d’affirmer
son pouvoir