(avec) Aliette de Panafieu




PUNIR (≠ SANCTIONNER)
= bannir !


Non à la coercition comme outil pédagogique.

Non à l’exigence d’efficacité, qui flirte avec la volonté de toute-puissance de l’éducateur.

Non aux violences ordinaires ou extraordinaires telles que menace, chantage, humiliation, culpabilisation, exclusion…

Mais non aussi au laxisme, qui lui est souvent opposé, comme un risque d’abandon qui justifierait la punition.

Or la punition est abus de pouvoir car privation.

Surtout quand il existe deux options alternatives à la punition : la réparation et la sanction, à développer et à partager comme outils d’apprentissage de la vie en commun.

Elles supposent l’une et l’autre que le « coupable » fasse quelque chose en plus pour à la fois signifier la conscience d’avoir manqué de respect à quelqu’un ou à la loi et pour ainsi prendre la responsabilité des conséquences de son tort  (oubli, négligence infraction, insulte…) en offrant une compensation.
La punition alimente les risques de dépendance, d’arbitraire, de dressage et de jeux psychologiques, et donc, chez le « fautif », les blessures de rage ou de solitude, de honte, de sentiment d’injustice  et de rupture du lien de confiance.

La punition est souvent l’expression d’un sentiment d’impuissance à maitriser la situation, à faire respecter le cadre ou un ordre.

En cas de transgression, elle empêche l’expérience de la sécurité et l’acquisition de principes tels que équité, réciprocité et dédommagement.

Elle permettrait de soulager une tension au lieu de communiquer des modèles de respect.

Or c’est le respect inconditionnel qui encourage la créativité, accompagne l’acquisition de la maturité souhaitée et garantit une autorité susceptible d’accueillir et de régler les désordres de la vie réelle.