(avec) Aliette de Panafieu




SECRET
Il ne s’agit pas de son contenu


Le secret n’est ni non-dit, ni mystère, ni ésotérisme, ni équivoque, ni cachoterie, ni énigme, ni indiscrétion, ...

Le secret est peur - ou désir - de révélation.
Il est affaire d’émotions et de sensations.

La crainte de son emprise.

La peur qu’il soit révélé… ou non.

L’attente qu’il soit rendu public.

Le souhait de pouvoir le partager.

Le chagrin, associé au deuil ou au traumatisme.

La colère des troubles qu’il génère.

La douleur en soupçonnant une duperie.

L’inquiétude de voir surgir des fantômes.

La honte qui a poussé à le sécréter.

La honte, aussi, de la blessure qu’il cache.

La surprise de constater que tout le monde sait.

La culpabilité d’en être encombré·e ou complice.

Le frustration de ne pas maîtriser.

Le trouble en trouvant par hasard une lettre, une date sur un registre d’état civil, la répétition d’un prénom, de  découvrir une maladie, une trahison, une infidélité ou une illégitimité, …

L’effroi de profaner un jardin secret et son intimité.

L’hésitation : poursuivre l’enquête ou non ?

Souhaité ou regretté, le secret agit d’abord comme obstacle à la circulation de l’énergie, à celle de la parole, à la permission de grandir,  à la construction de ma solidité, à la bonne santé des relations.