(avec) Aliette de Panafieu




SOMMEIL
Silence, on dort !


Angoisse, on ne dort pas !

Mystère,
torture,
délice,
stress,
panique...
et ce, toutes les 24h.

Obligatoire pour les mammifères que nous sommes,

jubilatoire pour les joueurs hors du temps social,

conjuratoire pour ceux qui voient leur vie comme une succession d’épreuves à surmonter,

aléatoire pour ceux qui accueillent la nuit comme un félin à apprivoiser.

Ou encore provisoire pour le dormeur « sous chimie ».
Selon les caractères, certes, mais aussi selon les âges : le bébé résiste aux injonctions des parents : le monde à découvrir est tellement plus passionnant !

L’adolescent s’en fiche/s’en prive : ah ! La séduction des écrans !

L’adulte hésite entre presciptions sociales ou médicales et sagesse du corps.

Rêves, rituels, plaisirs mais aussi. cauchemars, apnée, ronflements et peurs du noir ou des bruits.

Bienvenue dans ce monde à apprivoiser !

Oui, apprivoiser la nuit et ses esprits, voire ses fantômes, l’obscurité ou la lumière, la proximité avec l’autre ou la solitude, les émotions, les souvenirs, les regrets ou les remords, les morsures du réel ou des ruminations.

Au fait, qu’est-ce que c’est
« dormir comme un bébé ? »

Seul dans son berceau ou bien blotti dans des bras ?

Au bout du couloir ou à proximité de l’effervescence familiale ?

Dormir ou pas, qu’importe finalement, s’il y a du lien.