(avec) Aliette de Panafieu




TRISTESSE
Compagne de vie embarrassante




Elle est souvent là, qui pèse sur le coeur, assombrit la journée, colle à la conscience, ralentit le mouvement, handicape l’accès au rire ou au plaisir d’être en relation...

Comment accepter que nos expériences de deuil, des plus banales aux plus existentielles, soient assorties d’un déplaisir passager ou d’une détresse tenace ?

Dans la perte, la désillusion, la trahison, la malchance, l’absence, la solitude… comme un trou dans l’âme, une lenteur soudaine, une envie de soupirer.
Soupirer ou pleurer?

Qui m’apportera le réconfort de son écoute silencieuse, de ses bras, d’un précieux gage de sympathie ?

Qui m’aidera à traverser l’épreuve sans confondre l’émotion de ce chagrin avec ce qui a pu le provoquer ?

Qui m’accompagnera dans l’expression de ma peine comme quand je disais

« Maman bobo » en tendant les bras ?

Les larmes au bord des yeux, le cœur lourd, serré, le cœur gros...