(avec) Aliette de Panafieu




VERBE INTRANSITIF   
À l’infinitif


Indépendamment de la grammaire et de ses règles, j’insiste sur l’importance de sentir les verbes tels que aimer, dire, refuser…

Autant de verbes habituellement assortis d’un complément d’objet au point que notre attention est fixée sur cet objet et que nous nous privons de ressentir l’expérience associée à ces verbes.

Qu’est-ce qu’aimer ?

Qu’est-ce qui se modifie en moi ?

Quelles émotions surgissent en moi, que ce soit Alexandra, Bob Marley, le tennis, la voile ou la marmelade d’orange ?

Qu’est-ce qui se passe quand je prends l’initiative de parler ?

C’est-à-dire de me montrer/de toucher l’autre ?

« Arrêt sur sensation » avant d’analyser ce que je dis, pourquoi je parle, à qui je m’adresse.
Refuser est une posture avant d’être un objet de contestation

Oui il s’agit bien d’une affirmation, d’un risque, d’une audace, bien avant d’être justifiés par ce que je refuse ou conteste.

Voyager est une expérience indépendante de la destination.

Écrire, également, indépendante de la rédaction

Pleurer, surtout, indépendante de l’objet de la perte ou de la blessure.

Comme rire, manger, marcher, croire, travailler, dormir…

Sensations dans le corps et le coeur avant toute élaboration, réflexion ou interprétation.